lundi 18 août 2014

Les meilleurs moments du Voyage


Petit listing des 17 aventures les plus incroyables qui me sont arrivées sur ces neuf mois de voyage. La liste n'est pas exhaustive, et après les trois premiers, il m'a été très difficile d'établir un "classement" tant chaque expérience est unique: 



LA ROUTE DU PRASAT PREAH VIHEAR 
Janvier 2014  -  CAMBODGE  -  avec Maïti

Dans mon top-3, je suis obligé d'inclure cette semaine au Cambodge avec Maïti... Objectif de la semaine: ne payer aucune nuit, et atteindre le Prasat Preah Vihear, temple khmer millénaire disputé à la frontière avec la Thaïlande, par nos propres moyens. Un voyage lent et majestueux, sur les routes de terre battue, à installer nos hamacs dans les rizières ou sous les pilotis des maisons de paysans locaux nous accueillant sous leur toit. 







VIE TRADITIONNELLE BIRMANE A BHAMO
Février 2014  -  MYANMAR (BIRMANIE)  

Quelques jours à Bhamo, dans l'Etat Kachin, au nord de la Birmanie, à vivre complètement coupé du monde de manière traditionnelle dans la famille de mon ami Naung Lynn Khyaw. Des gens d'une gentillesse et d'une générosité inouïe, qui m'ont sincèrement touché.







TRECK KALAW-INLE: LES HAUTS PLATEAUX SHAN
Février 2014  -  BIRMANIE  -  avec Julien

Un treck interdit sans guide dans les hauts plateaux Shan à l'ouest de Kalaw, que nous avons fait tous les deux Julien et moi, à la seule aide de notre boussole et de nos jambes. Nuits à la belle étoile en couverture de survie, rivières à traverser, gorge à franchir, rationnement de nourriture, tout ça sans nous faire "repérer": l'aventure la plus "extrême" de mon voyage! 







DELTA DU MEKONG 
Décembre 2013  -  VIET NAM  -  avec Romz

Trois jours dans le delta du Mekong avec mon ami Roman, à négocier avec les petits pêcheurs locaux pour réussir à faire embarquer ma moto Paulette sur un vieux rafiot croulant. Traversée au coucher du soleil de l'embouchure de la Mère des fleuves, petites îles tropicales préservées du tourisme. Dédale de petits canaux au milieu des cocoteraies.







HORS DU TEMPS A SIQUIJOR 
Mai 2014  -  PHILIPPINES  -  avec Kandra, Chris & Paul

Siquijor, petit îlot au milieu de l'archipel des Visayas, réellement hors du temps. C'est ici que j'avais décidé de terminer mon voyage, à dormir sur la plage dans mon hamac, à faire griller sur le feu mon espadon le soir, à jouer avec les enfants et à admirer les plus beaux couchers de soleil qu'il m'ait jamais été donné de voir. C'est également là que j'ai fait la rencontre de Kandra, Chris et Paul.







A LA CONQUETE DU GRAND NORD, CROISIERE SUR L'IRRIWADY
Février 2014  -  MYANMAR (BIRMANIE)  

5 jours à vivre sur le pont d'un bateau pour remonter l'Irriwady, au milieu d'une cinquantaine de Birmans chaleureux et bienveillants. Dépasser la barrière de la langue, et partager un repas, une invitation, jouer aux cartes, échanger des livres, des dessins, des sourires... Se sentir peu à peu intégré dans cette grande famille, et y trouver sa place.







RECOLTE DE MAÏS DANS LE TRIANGLE DORE
Septembre 2013  -  THAILANDE  -  avec Philippe 

Première expérience atypique de mon voyage. Découverte d'une vallée perdue au cours d'un trek avec Philippe, où des petits paysans ethniques nous ont invités à venir partager leur repas, du riz et des fruits frais étalés sur des feuilles de bananier. Nous avons décidé par la suite de leur donner un coup de main pour la récolte du maïs à même le flan de la montagne.







ILE DE CAT HAI
Novembre 2013  -  VIET NAM  -  avec Sheila 

Cat Hai, petite île peu connue de la baie d'Halong, où mon amie Sheila et moi avons passé la soirée par hasard, en essayant de gagner l'île principale de Cat Ba par nos propres moyens, en installant ma moto sur une barge locale. Cours de Vietnamien avec une petite gamine adorable, chants locaux sur l'air de "frère Jacques", puis invitation à une fête de famille dont nous n'avons pas réussi à deviner l'occasion!







TREK AU MILIEU DES RIZIERES IFUGAO
Mai 2014  -  PHILIPPINES  

Dernière aventure hors des sentiers battus, où j'ai marché pendant trois jours pour relier Banaue à Batad, dans les montagnes de l'île principale de Luzon, au milieu des rizières en terrasse millénaires. Escalade de la structure, en choisissant sa propre voie au milieu de ce véritable labyrinthe vert. 






A LA RECHERCHE DU KHON KONG LAKE 
Octobre 2013  -  LAOS  

Route de montagne extrêmement délicate, où Paulette lutte tellement sur le sentier rocailleux que je finis par brûler ma vis de ralenti. Passé le col, petite cuvette secrète, entourée par de majestueuses roches karstiques, abritant un lac sacré d'un bleu saphir, le Khon Kong. Je reste un bout de l'après-midi à m'essayer à la faucille (sans le marteau) avec des paysans lao au milieu des rizières asséchées. 







MONT BROMO: DANS LA CALDEIRA DU VOLCAN
Avril 2014  -  INDONESIE  -  avec Martin

Avant l'aube, nous enfourchons des moto-taxis, et traversons dans la brume la caldeira de l'ancien super volcan Tengger, pour atteindre le point d'observation nord, et admirer le lever du soleil sur le mont Bromo. S'ensuit ensuite un trek au lever du jour au milieu d'un paysage lunaire brumeux, complètement irréel. 






VARAPE DANS LES RUINES DU BENG MEALEA
Décembre 2014  -  CAMBODGE  -  avec la famille

Escalade en famille des ruines du temple de Beng Mealea, situé à 60 km au nord-est d'Angkor Wat. Contrairement à ce dernier, ce temple n'est pas encore trop spolié par les hordes de touristes chinois, et on se sent beaucoup plus imprégné par le caractère mystique du lieu, d'autant qu'on le découvre en ruines, la végétation y ayant repris ses droits. Il est beaucoup plus aisé ainsi de s'imaginer dans la peau des explorateurs qui redécouvrirent ces temples légendaires au XIXe siècle. Lianes géantes, tunnels et pierre branlantes. 






HOLI FESTIVAL A KL
Mars 2014  -  MALAISIE  

Holi festival de Kuala Lumpur, grande fête indienne ayant pour but de célébrer la victoire du Bien sur le Mal, du Printemps sur l'Hiver. Dans la pratique, super ambiance festive, où, sur de la musique pop du sous-continent, les gens dansent, s'arrosent d'eau et surtout, de peinture! Badtameez Dill, Badtameez Dill!







QUAND LA ROUTE DISPARAIT: APOCALYPSE NOW
Décembre 2013  -  CAMBODGE  

Mon but: relier les deux provinces isolées du nord-est et du sud-est du Cambodge, le Ratanakiri et le Mondolkiri par voie directe, en traversant une forêt non balisée. Traversée au petit matin du Tonle Seprok dans la brume, le fleuve remonté par Martin Sheen dans Apocalypse Now, pour se retrouver seul de l'autre côté. Une journée épuisante, complètement perdu sur des sentiers laissant parfois à peine passer une roue, alternant boue, sable, rocks, rivières, chemin borgnes, avec une fois encore pour unique guide ma chère boussole.







STOP SUR LA COTE ORIENTALE
Mars 2014  -  MALAISIE

Côte est de la Malaisie en stop, de Kuala Terrenganu à Kuantan, en passant par Cherating et Rantau Abang, pour terminer à Kuala Lumpur. Nuit à la belle étoile sur la plage, dans une cabane improvisée au milieu des fourrées, après avoir traversé en courant un charmant petit marais avec de l'eau à mi-cuisse. Belles rencontres et discussions très intéressantes sur l'Islam avec les malais. 

10-15/03: Stop côte Est






ROADTRIP DANS LES MONTAGNES DE L'OUEST
Octobre 2013  -  THAILANDE  -  avec Aaron

C'est avec mon ami Aaron (US) que j'ai ressenti pour la première fois la saveur de la liberté absolue, lorsque nous avons entrepris tous les deux d'effectuer une grande boucle de 800 km dans les montagnes du nord-ouest de la Thaïlande. Véritables montagnes russes, avec parfois plus de 1000 m de dénivelé, en traversant des villages de minorités ethniques en habits traditionnels, le tout saupoudré de touches de rizières au dégradés de verts à couper le souffle. 

                                      05-08/10: Roadtrip à moto dans les montagnes de l'Ouest






LA PLAINE DES JARRES 
novembre 2013  -  LAOS  -  avec Chris & Eiphee 

Journée à sillonner les environ de Phonsavan sur les routes poussiéreuses du Laos avec Chris et Eiphee, deux motards venant du Vietnam, à la recherche des mystérieuses jarres de pierre vieilles de plus de 2500 ans, et dont la civilisation qui les a bâti est tombée dans l'oubli. Feu de camps et brochettes home-made au milieu d'une forêt de pins.








Enfin, la chose la plus extraordinaire, à mon sens, qui me soit arrivé dans ce voyage est d'avoir eu l'opportunité inouïe de voyager pendant plus de trois mois par mes propres moyens, en me frayant un passage à moto dans les endroits les plus sauvages, les plus reculés, les plus authentiques de l'ancienne Indochine française (en jaune fluo sur la carte). Ces trois mois feront, je pense, toujours partie des plus beaux de ma vie. 



dimanche 17 août 2014

Bilan personnel du Voyage de Timhiro


Petite Achinaise de Sumatra, 31 mars 2014



Cela fait bientôt trois mois que je suis rentré, et je commence seulement à sentir que ça y est, il est temps de clôturer l'aventure. J'avais en tête un beau bilan, bien comme il faut avant de quitter définitivement la Thaïlande, mais je dois avouer qu'il a tout bonnement volé en éclat lorsque je me suis retrouvé confronté à la réalité de l'Europe. 

A ceux qui me demandent si la "réadaptation" n'est pas délicate, je dois répondre que si, en effet, c'est un processus loin d'être évident, très différent de ce que j'avais imaginé. C'est un soucis, je pense avant tout d'identité: contrairement à ce qu'on (et moi le premier) aurait pu penser, la réaclimatation, le retour dans le train-train quotidien se fait étonnement vite. Passé les premiers moments d'euphorie, on se retourne sur soi-même, surpris de s'être laissé repris dans la danse aussi rapidement. Qui suis-je en fait? Le type plein de boue sur sa moto qui cherche un campement pour la nuit? Le nantais qui remplit ses déclarations de revenue et ses demandes d'APL? L'étudiant en Médecine qui tente de "rattraper" le retard d'une année à l'étranger? On ne sait plus vraiment où on est, pas vraiment ici, mais déjà plus vraiment la-bas. Est-ce que tout ce que j'ai fait pendant ce voyage aura été vain? Est-ce que je suis vraiment le même qu'avant? Globalement, c'est une perte de repère, qu'il faut récupérer petit à petit. Mais non, c'était bien moi là-bas, et c'est toujours moi ici: l'enjeu à présent, et je commence seulement à en mesurer l'ampleur, consiste à réussir à superposer ces "aspects" de ma personnalité, ces tranches de ma vie, si différentes mais en même temps si complémentaires, et à en tirer le meilleur. 

Cette aventure restera je le pense unique. Je pressent tout juste tout le "plus" qu'un tel Voyage a pu m'apporter. A un moment clef de ma vie, cette pause m'a été extrêmement bénéfique. Me retrouver seul sur un si long laps de temps m'a permis de poser pas mal de choses, de prendre un certain recul sur ma vie, et sur la société occidentale en règle générale (et notamment sur ce fameux "principe de précaution"). Mais pas seulement; d'un point de vue global, cette expérience m'aura appris à remettre en question tout ce qui paraît si "acquis" et intrinsèque à notre manière, nous européens de voir les choses. 

J'ai également réussi à dégager beaucoup de temps pour lire, ce qui m'était plus difficile l'année passée avec mes différents engagements associatifs. Si je n'avais pas fait Médecine, je me serais tourné vers l'Histoire. Cette année, dans un univers entièrement nouveau pour moi (c'est aussi pour ça que mon regard s'était tourné vers l'Asie), j'ai pris un plaisir fou à me plonger dans l'actualité, à poser des questions aux gens, à faire mes petites enquêtes, et à bouquiner sur l'Histoire de ces nations, si éloignées des nôtres. C'est comme un cursus à la fac, où j'ai la possibilité de choisir exactement ce qu'il me plaît, indépendamment de toute exigence scolaire, passant d'une époque à une autre au gré de mes envies. J'ai pris également énormément de plaisir à retransmettre tout ça par écrit, dans mes carnets de notes et sur ce blog. 

J'ai eu une altercation avec un couple de français aux Philippines, juste avant mon départ, en long voyage comme moi depuis le mois de de septembre, mais qui avaient réussi sur la même période à faire près de deux fois plus de pays que moi, sur plusieurs continents. Premier point où nos avis divergeaient: pour moi, il était important que mon voyage ait une certaine cohérence spatio-culturelle, et c'est à ce titre que j'avais jeté mon dévolu sur l'Asie du Sud-Est (ASEAN), même si sur la fin, il était très tentant de partir rejoindre mon amie Sheila en Inde. L'Inde est un pays qui m'attire énormément, mais il est pour moi trop complexe (et trop grand!) pour être envisagé sur quelques semaines. Plus que l'immensité de l'espace, ce pays est une entité culturelle à part entière, et le jour (prochain!) où j'irai là-bas, je me plongerai exclusivement dans son étude et sa compréhension. Apprendre l'Histoire d'un pays peut avoir un côté assez statique: c'est en me penchant sur le Laos, le Cambodge, la Birmanie et la Malaisie que j'ai pu réellement comprendre l'Histoire de la Thaïlande, qui devient alors dynamique. C'est pour ça que mélanger la Birmanie avec la Nouvelle-Zélande et l'Uruguay me paraissait, dans ma vision de voir les choses, un peu hors de propos. 

Second point: le rapport aux populations locales. C'est pour moi la clef de me mon voyage. C'est par la rencontre, la confrontation à l'autre (sans tomber non plus dans le mythe du bon sauvage) qu'on apprend, et je ne parle pas ici exclusivement de données intellectuelles abstraites, mais d'échange, de leçons de vie, de bienveillance, de curiosité. C'est comme être un bébé qui s'émerveille devant tout. Pendant tout mon voyage, j'ai cherché le maximum du temps à fuir comme la peste les tours opérateurs et autres opérations de marketing qui dénaturent aussi bien les paysages que les gens. Ca peut faire un peu réac ou même snob dit comme ça, mais j'ai développé une réelle aversion pour tous ces organismes commerciaux, qui exploitent le moindre filon jusqu'à la moelle, sans aucune perspective de développement à long terme, et qui aboutissent invariablement à la destruction pure et simple de l'environnement, et l'annihilation de ce qui fait la richesse de ces cultures, à savoir la bienveillance et l'hospitalité. Aussi, à l'exception du tour dans la jungle avec un guide local dans le parc national du Gunnung Leuser, j'ai tenté, dans la mesure du possible, de tout faire par moi même. Je ne dis pas que c'était plus facile, ni même toujours mieux: à Halong, je n'ai pas vu aussi bien la baie sur ma barge locale, qui a contourné "le" site mythique, que ceux qui avaient payé un tour, mais je l'ai quand même vue, et j'ai passé la traversée avec un petit bébé vietnamien sur les genoux, à rigoler avec ses parents. C'est tout ce qu'il me faut. 

Notre point de discorde était à propos de la barrière de la langue. Selon eux, cela n'avait aucun sens de faire des treks sans guide, ou essayer de dormir chez l'habitant sans traducteur (et une dizaine d'occidentaux avais-je envie d'ajouter). De vécu, je peux affirmer que mes meilleures expériences locales se sont miraculeusement réalisées lorsque je me trouvais dans des endroits complètement isolés, où les gens parlaient à peine trois mots d'anglais (voire pas du tout), mais qui par conséquent n'étaient pas corrompus par le tourisme de masse, ce concept hideux. Non, on n'a pas forcément besoin de langue pour communiquer: je garde des souvenirs incroyables d'échange, perdu au milieu de la brousse au Cambodge, sans électricité, avec des gens ne parlant strictement pas un mot d'anglais. Je montrais des photos de ma famille, eux retournaient leur maison pour retrouver la photo de la leur, jaunie, prise dix ans plus tôt. Nous apprenions à dire "frère" "soeur" "père" "mère ; je leur montrais une carte du monde, leur montrant la France, leur pays ; je dépliais mes cartes, montrais mon itinéraire ; j'avais avec moi quelques ballons de baudruche pour jouer avec les enfants. Le reste du temps, nous mimions, nous dessinions, ce que nous faisions dans la vie, ce que nous savions faire, ce que nous aimions. Et je peux vous assurer qu'on peut ainsi meubler bien plus qu'un soirée, et que la discussion est bien plus authentique que celle que je peux avoir avec un rabatteur de Saigon qui vient avec un anglais parfait me demander "Hey-my-friend-where-are-you-from-where-are-you-going"? Les mots ne sont pas les seules façons de communiquer, et c'est une belle leçon que j'ai appris là-bas.

Dernier point enfin, était de voir comment j'étais capable de me débrouiller par moi même. Je dois avouer qu'au départ, j'étais un peu en compèt' de mon coloc, qui avait attaqué fort à faire du stop en Colombie avec des feuilles de bananier. Il m'a fallu un peu plus de temps que lui, mais j'ai réellement eu cette impression que "je me formais", que chaque jour j'osais plus que le précédent. Ca a commencé par louer un scooter plusieurs jours dans la montagne avec Aaron, puis m'acheter une moto au mois d'octobre, puis tenter des chemins difficiles et déconseillés, puis dormir à la belle étoile avec Maïti au mois de janvier, puis me lancer sur des treks sans guide, et enfin attaquer les nuits dehors seul au mois de février. Je ne m'étais jamais retrouvé aussi longtemps seul avec moi même, et ne m'étais jamais "testé" dans ce genre de situation. Je ne vous cache pas de me réveiller au milieu d'une rizière dans mon hamac (ou par terre!) au petit matin est un de mes plus beaux souvenirs. Bon, je l'ai déjà répété pas mal de fois sur les articles précédents, mais la moto aura été un élément très fort de ce voyage. Grâce à ce mode de transport, j'ai pu goûter aux joies de la liberté absolue, à aller où je le voulais quand je le voulais, à réussir à me perdre dans les endroits les plus isolés. Sans cette autonomie parfaite, je n'aurais je pense sans doute pas réussi à rencontrer tous ces gens, si authentiques et si bienveillants, qui ont fait toute la richesse de mon voyage. 

C'est maintenant l'heure de tourner la page, et de mettre un terme au "Voyage de Timhiro". Une belle aventure de ma vie. Je profite de ces lignes pour remercier tous ceux qui m'ont soutenu, ici et là-bas, mes parents qui ont tout de suite adhéré au projet, les quelques profs (ils se comptent malgré tout sur les doigts d'une main!) qui ont compris ma démarche, mes amis et ma famille qui ont pris régulièrement de mes nouvelles, ainsi que tous ceux qui ont pris le temps de me lire ici (j'offre le champagne à celui ou celle qui aura réussi à lire l'intégralité des tartines que j'ai mises en ligne). Ce blog était à la base pour tenir ceux de ma famille ne suivant pas facebook de mes avancées; j'ai avec le temps découvert que je prenais un plaisir fou à retracer mon expérience personnelle et à vous exposer mes découvertes régulièrement. J'ai également découvert que cela m'apportait finalement autant à moi, si ce n'est plus qu'à vous, et que faire l'effort de consigner mes expériences régulièrement me permettait de revenir dessus, d'y réfléchir à nouveau, et de les faire enfin définitivement miennes, pour en en tirer tout ce qu'il y avait de meilleur et bénéfique.

Merci enfin à mes compagnons de voyage, tout particulièrement Aaron, Romz et Sheila, mes hôtes, Joe, Reena, Naung Lynn Khyaw (il n'y a pas de nom - prénom en Birmanie!), tous ceux que j'ai rencontré durant cette aventure, habitants locaux ou voyageurs, qui ont participé à la magie de mon expérience. Merci aux 4 autres "Deserters 5", mes amis de promo ayant pris une césure comme moi, et tout particulièrement à Martin, mon colocataire, sans qui rien de tout cela ne serait arrivé. Ce voyage est le mien, et j'ai toujours su que j'avais les capacités de le réaliser: il me fallait simplement quelqu'un pour me mettre un bon coup de pied au cul, et me forcer à passer le cap. Merci éternellement. 

Je pense avoir à peu près tout dit. Merci du fond du coeur d'avoir pris la peine de me lire, avoir pu partager cette page de ma vie est pour moi la source d'un plaisir que vous pouvez à peine soupçonner. C'est la fin de cette aventure, qui je l'espère continuera à vivre au travers de moi, de la façon dont elle m'a façonné et de la manière dont elle m'a changé, et qu'elle éclairera le reste de mes pas sous un angle nouveau.