Rizières de Banaue
Pula
Nuit au refuge de Pula
Changement de décors! Après une nuit de bus chaotique, me voila dans le nord de l'île principale des Philippines, Luzon, à Banaue, petit centre touristique où les visiteurs se massent pour admirer les rizières en terrasse, inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO, qui furent bâties il y a plus de mille ans par la glorieuse civilisation Ifugao. Mon but est de tenter, pour finir en beauté, un treck dans la montagne de 2 ou 3 jours sans guide, essayer de relier par moi même Banaue à Batad, en passant par Pula et Cambulo. Comme en Birmanie avec Julien, il m'est très délicat d'obtenir des informations concernant ma route: à Banaue, grouillante de touristes, tout le monde me saute dessus pour me proposer les services d'un guide, et on me me dit que la rando est impossible sans aide, qu'il est très facile de se perdre, qu'il n'y a pas de refuge entre les deux, blablablablabla, les rengaines habituelles pour me forcer à mettre la main à la poche. Sur l'ensemble de mon voyage, j'ai réussi à éviter tous les tours opérateurs, et ai fait appel à un guide une seule fois à Sumatra (on se souvient d'Herman du Gunung Leuser...), une mauvaise expérience, et j'aime bien me débrouiller par moi même dans la nature. Dernier petit chalenge du voyage!
Mercredi matin, je quitte discrètement Banaue. La difficulté consiste à trouver le point de départ. Après deux heures à longer la route en plein cagnard, des filipinos sympas m'indiquent enfin la bifurcation, un petit chemin s'engageant dans la forêt. Je ne croise pas un seul touriste (ça change de Banaue), seulement des bucherons sympas qui m'indiquent la route. Ah oui, j'oubliais la précision; les Ifugaos étaient autrefois des coupeurs de tête, mais ils se sont calmé depuis plusieurs années haha! Contrairement à ce qu'on m'avait dit, il n'est pas difficile de suivre le chemin principal et de s'orienter avec une bonne boussole. Après 4h de marche, j'aperçois au loin les rizières en terrasse de Pula, petit village perdu dans la montagne. Le tonnerre gronde au loin. Le temps de descendre dans la vallée et de remonter jusqu'aux huttes, le vent souffle, et de gros nuages noirs s'amoncellent. Je tente la technique du Cambodge, en présentant mon hamac, mais tous me pointent du doigt une petite maison de taules bleue, de l'autre côté de la corniche. L'orage éclate, et je me retrouve à courir sur le rebord des rizières sous des trombes d'eau. J'arrive détrempé à la "blue house", havre de paix au milieu du déluge, où je suis accueilli par une petite mamie adorable, qui me cuisine un peu de riz au soja.. Je suis enchanté de cette première journée!
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