dimanche 29 juin 2014

22-24/05: Retour à Bangkok (Thailande). This is the End...


Back to Bangkok!





Les lentilles coréennes déformant les pupilles

Tanya (Kyaktyo, Birmanie).


9h40, couvre-feu dans 20 minutes. La ville est toujours aussi grouillante.


Coup d'Etat! Army's taking over.

Joe




Tue


Journalistes devant le palais du 1er ministre.


Il me reste à peine trois jours en Asie... J'ai l'impression de re-dérouler mon voyage en sens inverse. Bandar - Kuala Lumpur, je me revois en mars dernier. Correspondance de justesse, et me voila à Bangkok, en Thailande, là où tout à commencé. Je me revois au premier jour, au mois de septembre sortant de ma bouche de métro, et découvrant pour la première fois l'Asie. So lost! Aujourd'hui, je me sens chez moi, j'ai toujours du baume au coeur à chaque fois que je retourne à Bangkok (6e fois de mon voyage). Je retrouve mon vieux Joe, toujours égal à lui même. 

A Bangkok, je ne visite pas, je vis. C'est tellement plaisant de sauter dans une rame sans avoir besoin de consulter le plan, de savoir où je me trouve, de connaître la vraie valeur des choses, et même de se faire reconnaître par certains commerçants. Pour moi, Bangkok, c'est la ville de la nourriture: des foodstalls, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit vendent pour une misère de délicieux pad thai, soupes de nouilles, fried rice, cuisses de poulets, brochettes, jus frais, noix de coco... Je me promène, rapporte quelques souvenirs, retrouve des amis, m'occupe des dernières choses que je voulais faire en Thailande... Ca sent la fin.

L'évènement marquant de ces deux jours, c'est le coup d'Etat! Pour le détail politique, voir l'article précédant. Quelques impressions sur place. Depuis deux jours, la loi martiale a été décrétée. Pour autant, malgré mes recherches, je n'ai pas encore réussi à apercevoir un seul soldat. Il est 16h, je suis dans le BTS, le train aérien, quand tout à coup je me retrouve pris dans une foule énorme. Une galère pas possible pour atteindre la rame. Dans le métro, je vois tous les thaïs, l'oeil rivé sur leur smartphone, regardant l'image de 5 généraux stoïques. En regardant de plus près, je réalise qu'il s'agit en réalité non pas d'une image, mais d'une vidéo, et que le personnage central (Prayut) est en fait en train de lire, en desserrant à peine les lèvres, la déclaration de Coup d'Etat! C'est le 19e coup depuis 1932, et il est totalement non violent, mais je ne me pends m'empêcher de ressentir un frisson: drôle de sentiment de se dire qu'on vit un moment de l'Histoire, où l'Armée renverse le Pouvoir!

Le soir, je dine avec mon amie Tanya, que j'avais rencontré en Birmanie. L'annonce du couvre-feu (22h) se fait pendant que nous dinons. Dans la rue, tout semble normal. Nous nous séparons, et je rentre chez Joe. Je me trouve dans la rue à 10h moins 20, et rien ne semble s'être passé: pas un soldat, et encore une foule de thaïs dans la rue, dinant tranquillement, chantant et buvant des bières. Les rues sont toujours aussi embouteillées, les moto-taxis attendent des clients, et les foodstalls grillent des cuisses de poulets. Difficile de s'imaginer qu'il y a eu un coup!

Je "regarde" la télé le soir avec Joe. Toutes les chaines thaïs sont bloquées sur les logos des différents corps d'Armée, avec des petits chants patriotiques, interrompus par des déclarations d'un porte parole. Le lendemain, Bangkok est égale à elle même, rien ne semble s'être passé. En me promenant, j'arrive à apercevoir mes premiers soldats, deux gardes devant le Palais Royal. Une troupe de journalistes, encadrés par la Police devant le Palais du Premier Ministre. Pas d'autres signes, c'est assez perturbant.


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